Il y a longtemps que je n'ai pas pris la plume pour poster sur ce blog. Le temps passe et manque, la vie nous rattrape, et les priorités changent...
Mon blog se veut instructif et didactique, d'autres utilisent cette plateforme pour mettre en avant des idées. C'est en effet un excellent moyen de communication. D'autres encore choisissent de s'exprimer en usant de leurs talents de dessinateurs.
Et c'est à ceux d'entre eux, tombés aujourd'hui sous les balles des terroristes, que je dédie ce billet. Un acte inqualifiable a été perpétré au siège de la rédaction de Charlie Hebdo ce jour. Mes premières pensées vont à leurs proches qui à cette heure même sont accablés par la tristesse, le désespoir et, j'imagine, la colère.
C'est avec le coeur gros que j'apprends le décès de ces douze personnes, dont les inénarrables Charb, Cabu, Wolinski et Tignous. Quatre hommes au crayon acerbe, qui n'avaient pas leur pareil pour montrer du doigt et toujours avec humour les absurdités et les ignominies de ce monde.
Ils ont été lâchement assassinés et leur disparition porte un coup sévère aux fondements de notre République, et à la liberté d'expression. Ce crime doit être puni à la hauteur de la barbarie qui le caractérise, mais au-delà de l'esprit de vengeance qui peut poindre à la suite d'un tel événement, il faut aussi faire en sorte que cela ne se reproduise plus. Dans un pays que l'on ne peut malheureusement pas qualifier d'apaisé, il ne s'agirait pas que ce meurtre soit le déclencheur de violences, quelles qu'elles soient. Ne surtout pas faire d'amalgames, comme l'a fort justement indiqué notre ancien Président, Monsieur Sarkozy, dont je n'ai pourtant jamais porté les idées dans mon coeur. Ce coup abject porté à notre Nation doit permettre de réfléchir au meilleur moyen de renforcer la liberté d'expression. La Presse doit pouvoir nous informer et nous raconter le monde sans subir de pressions d'aucune sorte et nos élus, de toutes les mouvances, doivent tout faire pour leur permettre d'exercer leur beau métier dans les meilleures conditions qui soient.
Les mots me manquent. Comment peut-on payer de sa vie le fait d'avoir vécu de sa passion, le fait d'avoir voulu la partager avec le monde qui nous entoure ? Comment des êtres humains peuvent à ce point être aveuglés par des croyances, au point de commettre des crimes aussi atroces ?
Il est difficile de concevoir que dans un pays laïc comme le nôtre, un tel carnage puisse avoir lieu au nom de la religion. Ne sommes-nous pas dans un pays libre ? La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. Il faut que cela soit dit, que cela soit respecté, par tous, pour tous et partout dans notre pays.
A mes yeux, ce funeste sept-janvier résonne comme un tristement célèbre onze-septembre...