vendredi 16 janvier 2015

Présentation de Windows with Bing


Ce billet arrive après la bataille, puisque c'est en mai dernier que Microsoft a présenté son système d'exploitation Windows with Bing. Comme c'est un sujet qui me tenait à coeur, je reviens donc dessus.





Qu'est-ce donc que Windows with Bing ?



En une phrase, c'est un Windows 8.1 fourni gratuitement par Microsoft aux intégrateurs pour que ces derniers puissent proposer des machines d'entrée de gamme mais malgré tout équipées de Windows.

Vous n'êtes pas sans savoir qu'une licence Windows se négocie au bas mot une bonne centaine d'euros chez votre marchand habituel. Les intégrateurs commandent un si grand nombre de licences auprès de l'éditeur que le coût baisse drastiquement, pour atteindre la vingtaine d'euros en moyenne. Mais ce coût est encore important au regard du prix de certaines machines dites low-cost.

Et surtout, l'émergence de machines équipées d'Android ou de Chrome OS (qui sont des systèmes gratuits) font une concurrence sévère à Microsoft. L'éditeur a donc décidé de proposer Windows with Bing, gratuitement, afin de rester dans la course, et être présent sur le plus grand nombre de machines possibles. Il ne s'agirait pas que la position qu'occupe Microsoft sur le marché des systèmes d'exploitation se réduise comme peau de chagrin. C'est ce qui a pu se passer sur le marché des navigateurs internet. Internet Explorer n'a plus le panache qu'il avait par le passé, dépassé par Firefox ou encore Google Chrome. La présence d'un OS Microsoft sur un PC est aussi l'assurance que les propriétaires de ces ordinateurs puissent accéder aux services de l'éditeur et les utiiliser.

Voici pour résumer la politique de Microsoft. Ce qui m'intéresse plus, au-delà de ceci, concerne l'aspect technique. En quoi Windows with Bing est-il différent d'une version classique de Windows ?

La bonne nouvelle est que ce Windows, que l'on pourrait qualifier de Windows Starter, n'est pas diminué en terme de fonctionnalités. Tout au plus est-il un peu remanié, et ces modifications ne sont même pas irréversibles. Elles concernent, vous l'aurez compris, le moteur de recherche par défaut, qui est donc... Bing ! Ce moteur pourra être remplacé par tout autre moteur, au choix de l'utilisateur.

Une autre différence concerne l'espace pris par le système. Android ou Chrome OS vont pouvoir tenir sur un espace de stockage de moins de 4 Go. Cela permet de proposer des machines avec des capacités de stockage peu élevées, mais avec néanmoins assez d'espace pour les données utilisateur. Encore un moyen d'abaisser le coût des produits.

Grâce à un outil appelé WIMBoot, Windows 8.1 peut lui aussi tenir sur 3 Go, et s'installer sur des appareils disposant d'une capacité de stockage réduite. Bien entendu, Microsoft a également permis à son système de s'installer sur des machines ne disposant que de peu de mémoire vive (1 Go en l'occurence), sans que les performances ne soient - trop - détériorées. Pour faire simple et concis, nous avons sur l'ordinateur une image compressée de Windows, et les différents éléments de cette image sont décompressés à la volée s'ils sont utilisés. Cela permet aux constructeurs d'avoir dans le même temps le système, fonctionnel, et puisqu'il est sous forme d'image, ce système peut également servir à la restauration en cas de souci.

Sur le papier, la solution est élégante, mais il faut savoir que la décompression et la compression des données à la volée demande des ressources. Le gain en terme d'espace est intéressant, mais le système peut se révéler ne pas être aussi véloce qu'un Android sur une machine qui a des caractéristiques au final peu flatteuses (le gigaoctet de mémoire étant un peu limitant). En terme de réactivité, un Android Kitkat sur un appareil équipé d'un Atom et 1 Go de RAM n'a rien à envier à une machine du même type, mais avec un Windows with Bing.

Il n'en reste pas moins que l'initiative de Microsoft est louable, si on laisse de côté les calculs "politiciens". En effet, qu'on le veuille ou non, Windows est le système le plus répandu, et une machine équipée de ce système, à 200 ou 250€, trouvera facilement son public. Microsoft a également eu la bonne idée de ne pas être trop restrictif vis-à-vis des configurations sur lesquelles il autorise l'utilisation de Windows with Bing. Exit donc les machines dépassées et anémiques que l'on connaissait il y a quelques années. Ces machines si différentes, et pourtant si identiques que les constructeurs nous proposaient, équipées des sempiternels Atom, épaulés par leur gigaoctet de RAM, leur disque dur de 160 Go, leur dalle en 1024x600...

Une machine telle que le F200MA de chez Asus, qui ne paye pas de mine, a toutefois des caractéristiques qui lui permettent d'en faire une machine d'appoint tout à fait honorable. De même pour l'hybride T100TAF, du même constructeur, ou encore l'Essential B50-30, proposée par Lenovo.

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