Ayant officié pendant pas mal d'années en tant que modérateur du forum Aideonline, j'avais eu l'occasion de rédiger de nombreux [TOPIK UNIK]. Le forum n'existant désormais plus, c'est sur mon blog que je reprends ce qui a pu être bien utile en son temps (de mémoire, ce sujet avait été consulté près de dix-huit mille fois, en 8 ans). Dans ce billet, je vais lister les manipulations et vérifications à faire lorsqu'après avoir assemblé toutes ses pièces, notre nouvel ordinateur ne semble pas démarrer correctement.
Avant tout, il faut savoir qu'un PC est constitué de deux ensembles de composants :
- ceux qui sont indispensables au démarrage de la machine. Il s'agit de la carte mère, du processeur, de la mémoire vive – une barrette suffit –, de l'alimentation et, pour les machines dont ni la carte mère ou le processeur ne disposent d'un chipset graphique intégré, la carte graphique dédiée ;
- ceux qui ne sont pas indispensables au démarrage de l'ordinateur. Cela peut être un SSD, un disque dur, un lecteur optique, une carte contrôleur – une carte Wi-Fi par exemple – mais aussi tous les périphériques externes (clavier, souris, imprimante, webcam, scanner...).
Nous allons procéder aux vérifications en deux temps :
- tout d'abord, des tests avec les pièces indispensables (dont on dispose nécessairement) ;
- puis une deuxième série de tests, qui peut s'avérer plus délicate. Ce sont des tests croisés et pour les mener à bien, il faudra avoir à portée de main d'autres pièces.
1. Quels sont les symptômes ?
Vous venez d'acheter tous les composants nécessaires au montage de votre PC et, fébrilement, vous montez tout cela dans votre boîtier. Au moment fatidique, vous appuyez sur le bouton, mais rien ne se passe, seuls les ventilateurs tournent, il n'y a pas d'affichage ! Quelques tests sont donc nécessaires pour déterminer l'origine du souci (ce type de symptômes peut en effet être causé par diverses choses).
2. Quels sont les tests à effectuer ?
a. Vérifier la compatibilité du CPU et de la carte mère :
Certains processeurs très récents ne sont acceptés par les cartes mères que moyennant une mise à jour du BIOS. Tant que le BIOS n'est pas mis à jour, la machine ne pourra démarrer convenablement.
Il est donc impératif de s'assurer de cela sur le site du constructeur de la carte mère.
La mise à jour du BIOS nécessite de disposer d'un processeur reconnu nativement. Si l'on en dispose pas, alors, il est probable que l'assembleur local puisse la faire pour une somme modique. N'hésitez pas à en toucher un mot également à votre revendeur, qui propose certainement ce type de prestation. ;) Cette vérification ne s'applique naturellement pas aux quelques cartes mères sur lesquelles le processeur est déjà présent à l'origine.
b. Le connecteur ATX12V :
Aussi appelé « connecteur P4 », l'ATX12V permet d'alimenter votre processeur. S'il n'est pas branché, la machine ne pourra donc démarrer correctement.
Le connecteur ressemble à ceci :
Vous venez d'acheter tous les composants nécessaires au montage de votre PC et, fébrilement, vous montez tout cela dans votre boîtier. Au moment fatidique, vous appuyez sur le bouton, mais rien ne se passe, seuls les ventilateurs tournent, il n'y a pas d'affichage ! Quelques tests sont donc nécessaires pour déterminer l'origine du souci (ce type de symptômes peut en effet être causé par diverses choses).
2. Quels sont les tests à effectuer ?
a. Vérifier la compatibilité du CPU et de la carte mère :
Certains processeurs très récents ne sont acceptés par les cartes mères que moyennant une mise à jour du BIOS. Tant que le BIOS n'est pas mis à jour, la machine ne pourra démarrer convenablement.
Il est donc impératif de s'assurer de cela sur le site du constructeur de la carte mère.
La mise à jour du BIOS nécessite de disposer d'un processeur reconnu nativement. Si l'on en dispose pas, alors, il est probable que l'assembleur local puisse la faire pour une somme modique. N'hésitez pas à en toucher un mot également à votre revendeur, qui propose certainement ce type de prestation. ;) Cette vérification ne s'applique naturellement pas aux quelques cartes mères sur lesquelles le processeur est déjà présent à l'origine.
b. Le connecteur ATX12V :
Aussi appelé « connecteur P4 », l'ATX12V permet d'alimenter votre processeur. S'il n'est pas branché, la machine ne pourra donc démarrer correctement.
Le connecteur ressemble à ceci :
Sur la plupart des alimentations modernes ce connecteur est doublé – il s'appelle donc « connecteur P8 » – et il ressemble à cela :
Le raccordement à la carte mère (le connecteur de la carte mère est souvent en haut à gauche de la carte) :
A noter qu'il existe aussi un connecteur de 4 broches raccordé au connecteur ATXPower de 20 broches de l'alimentation, pour former un connecteur de 24 broches. Ce connecteur n'est pas le même, les deux sont bien distincts.
A savoir au sujet du connecteur ATX12V :
Seul le connecteur P4 est réellement indispensable. Le fait que ce connecteur soit doublé permet d'offrir une alimentation plus stable pour les configurations gourmandes. A noter également que certaines cartes mères bien spécifiques nécessitent deux connecteurs P8, dont un alimente le processeur, et l'autre la RAM. En cas de doute sur les branchements, reportez-vous systématiquement au manuel de votre carte mère.
Certaines des cartes mères les plus récentes (à l'heure où je rédige ce billet, ce sont des cartes avec des chipsets X570 et Z390) embarquent un connecteur supplémentaire. Vous trouvez donc, côte-à-côte, un connecteur de huit broches et un connecteur de quatre broches. Le raccordement des deux connecteurs est nécessaire et la machine risque de ne pas fonctionner de manière stable (voire ne pas démarrer) si le branchement est incomplet. Si votre alimentation ne dispose que d'un connecteur P8 alors et à défaut de changer d'alimentation, il sera nécessaire de se procurer un adaptateur Molex vers P4 ou SATA vers P4.
c. Vérifier la connexion des fils de façade du boîtier à la carte mère
Il ne suffit pas d'appuyer sur l'interrupteur de l'alimentation pour démarrer un PC. Le boîtier dispose d'un interrupteur lui aussi et ce dernier doit être relié à la carte mère. Ce n'est d'ailleurs pas, généralement, la seule chose en provenance de la façade à brancher à la carte mère. Cette dernière dispose d'un connecteur communément appelé System Panel (on le trouve habituellement en bas à droite de la carte mère) et l'on y raccorde l'interrupteur principal, le bouton servant à la réinitialisation (Reset), la diode de mise sous tension, la diode montrant l'activité des disques ainsi que le haut-parleur. Le manuel de la carte mère détaille comment réaliser les branchements.
Il est à noter que les connecteurs ne sont pas polarisés et qu'il n'y a pas de sens particulier pour les brancher.
Certaines des cartes mères les plus récentes (à l'heure où je rédige ce billet, ce sont des cartes avec des chipsets X570 et Z390) embarquent un connecteur supplémentaire. Vous trouvez donc, côte-à-côte, un connecteur de huit broches et un connecteur de quatre broches. Le raccordement des deux connecteurs est nécessaire et la machine risque de ne pas fonctionner de manière stable (voire ne pas démarrer) si le branchement est incomplet. Si votre alimentation ne dispose que d'un connecteur P8 alors et à défaut de changer d'alimentation, il sera nécessaire de se procurer un adaptateur Molex vers P4 ou SATA vers P4.
c. Vérifier la connexion des fils de façade du boîtier à la carte mère
Il ne suffit pas d'appuyer sur l'interrupteur de l'alimentation pour démarrer un PC. Le boîtier dispose d'un interrupteur lui aussi et ce dernier doit être relié à la carte mère. Ce n'est d'ailleurs pas, généralement, la seule chose en provenance de la façade à brancher à la carte mère. Cette dernière dispose d'un connecteur communément appelé System Panel (on le trouve habituellement en bas à droite de la carte mère) et l'on y raccorde l'interrupteur principal, le bouton servant à la réinitialisation (Reset), la diode de mise sous tension, la diode montrant l'activité des disques ainsi que le haut-parleur. Le manuel de la carte mère détaille comment réaliser les branchements.
Il est à noter que les connecteurs ne sont pas polarisés et qu'il n'y a pas de sens particulier pour les brancher.
d. Le test de la carte mère hors du boîtier :
Ce test permet d'éliminer tout problème de faux-contact entre le boîtier et la carte mère et d'écarter tout souci éventuel avec l'interrupteur du boîtier. Il est indispensable et ne remet nullement en cause votre capacité à monter un PC. Le problème est tellement aléatoire qu'il est impensable de faire les tests dans le boîtier. Des boîtiers de mauvaise facture vont parfois se tordre lors du montage, pas de manière visible mais assez pour empêcher le démarrage de la machine.
Voici la marche à suivre :
Voici la marche à suivre :
- démonter la carte du boîtier ;
- la poser à plat, sur sa boîte par exemple ;
- connecter le minimum de périphériques pour démarrer (le processeur, son système de refroidissement, une barrette de RAM, l'alimentation et la carte graphique s'il n'y a pas de chipset graphique intégré) ;
- démarrer en faisant contact entre les deux broches de la carte mère (« Power Switch » ou « PowerSW ») qui doivent accueillir le connecteur de l'interrupteur en provenance du boîtier, avec un tournevis plat par exemple.
e. Enlever et remettre le processeur, vérifier les broches :
S'il paraît insignifiant, ce test est au contraire très intéressant. Démarrer le PC sans processeur ne permettra pas d'avoir un boot complet, naturellement, mais réinitialisera en partie le BIOS. Profitons-en pour vérifier l'état du socket (pour les cartes mères Intel) ou du processeur (pour les modèles AMD). La moindre dégradation peut empêcher le PC de démarrer et annule par la même occasion la garantie de la pièce...
S'il paraît insignifiant, ce test est au contraire très intéressant. Démarrer le PC sans processeur ne permettra pas d'avoir un boot complet, naturellement, mais réinitialisera en partie le BIOS. Profitons-en pour vérifier l'état du socket (pour les cartes mères Intel) ou du processeur (pour les modèles AMD). La moindre dégradation peut empêcher le PC de démarrer et annule par la même occasion la garantie de la pièce...
Ci-dessous, un socket abîmé :
f. La réinitialisation du BIOS (ou Clear CMOS, CCMOS, Clear RTC...) :
À effectuer pour remettre les paramètres par défaut du BIOS. La manipulation est décrite dans le manuel de la carte mère. Je la présente également sur le blog.
À effectuer pour remettre les paramètres par défaut du BIOS. La manipulation est décrite dans le manuel de la carte mère. Je la présente également sur le blog.
g. Tests de la RAM :
La présence d'un kit de barrettes est aujourd'hui généralisée. Je notais plus haut qu'une seule barrette suffisait pour faire démarrer un ordinateur. Si vous disposez d'un kit alors il sera pertinent de tester chaque barrette sur chaque emplacement de la carte mère. Certaines cartes mères spécifiques ne démarreront que lorsque la mémoire est placée sur un emplacement bien précis. En cas de doute, leur manuel détaille les montages possibles.
Nous en avons fini avec notre première série de tests. Si les problèmes sont toujours présents alors il conviendra dans la mesure du possible de procéder à des tests croisés, qui nécessitent d'avoir des composants supplémentaires. Si les tests croisés sont possibles pour tous les composants alors par élimination il sera possible de déterminer précisément l'origine du dysfonctionnement.
Test du CPU :
Test du CPU :
Celui-ci est peut-être défectueux, le tester sur une autre carte mère (vérifier auparavant la compatibilité du CPU avec la carte mère de test, voir le point a.).
Test de l'alimentation :
Test de l'alimentation :
Tester l'alimentation sur une autre machine, ou une autre alimentation sur le PC en cours de montage permettra de déterminer si celle-ci est défectueuse ou non. Le fait que l'alimentation démarre ne signifie pas, même si elle alimente les périphériques en 12V notamment, qu'elle soit fonctionnelle.
Test de la RAM :
De la même manière que pour les tests réalisés avec notre mémoire vive sur la nouvelle configuration, on testera chaque barrette (les nouvelles et celles dont on disposait déjà avant) une à une sur chaque emplacement.
Test de la RAM :
De la même manière que pour les tests réalisés avec notre mémoire vive sur la nouvelle configuration, on testera chaque barrette (les nouvelles et celles dont on disposait déjà avant) une à une sur chaque emplacement.
h. Dernières recommandations :
Si tout fonctionne correctement en dehors du boîtier en configuration minimale alors cela signifie que le problème vient du montage ou des pièces qui ne sont pas indispensables au démarrage du PC.
Je souligne le soin tout particulier qu'il faut apporter au montage de la carte graphique. De nombreux modèles doivent être reliés à l'alimentation pour fonctionner et vont donc accueillir un ou deux connecteurs dits « connecteurs PCI-Express ». Il en existe de deux types, les connecteurs à 6 broches et les connecteurs à 8 broches. Ces derniers étant en réalité des connecteurs de six broches auxquels viennent se clipser deux broches supplémentaires.
Pour les cartes graphiques les plus récentes, qui peuvent être très gourmandes (300 W ou plus – RTX 3080, 3090 et consorts), l'on peut trouver des connecteurs d'alimentation en triple exemplaire. Un adaptateur sera parfois fourni avec la carte graphique et il est impératif de faire le raccordement de l'alimentation à la carte graphique en utilisant des connecteurs PCIe issus de faisceaux différents, pour bien répartir la charge. Sachant qu'un seul faisceau va délivrer jusqu'à 240 W, on voit vite que pour les cartes consommant plus, utiliser des faisceaux distincts est tout à fait nécessaire. Un mauvais branchement à ce niveau peut occasionner des dommages sur la carte graphique ou sur l'alimentation (une fonte des câbles, des connecteurs et dans les cas les plus extrêmes, un incendie, ne sont dans ce cas-là pas à exclure). À noter également que certains adaptateurs d'alimentation sont très rigides. On peut alors être tenté de les plier pour le cable management. Il est vivement conseillé de ne pas le faire car cela peut fragiliser certaines soudures à l'intérieur et donc les abîmer.
Il faut également apporter le plus grand soin au remontage des pièces. J'évoquais le fait que certains boîtiers de mauvaise qualité peuvent se tordre légèrement lors du montage des composants. Lors du remontage, on fera bien attention aux entretoises (elles doivent toutes être présentes – mais certains boîtiers en ont déjà qui sont intégrées au plateau de la carte mère). Bien que certaines fixations soient communes aux formats principaux de cartes mères (mini-ITX, micro-ATX et ATX), dans certains boîtiers, certaines fixations sont décalées.
C'est ainsi le cas dans le InWin 101C où les cartes mini-ITX doivent être fixées sur les entretoises déjà présentes sur le boîtier (pas celles qui doivent être vissées en plus à la main). La plaque métallique arrière (aussi appelée « gasket », « I/O Shield » ou simplement « plaque arrière ») doit donc être fixée directement à la carte mère et non dans l'espace réservé à cet effet sur le boîtier).
De manière générale :
Il s'agit par ailleurs de ne pas trop serrer les vis et faire en sorte de toutes les serrer avec la même force, toujours dans le but d'éviter un déséquilibre. Les manuels des composants ne détaillant pas précisément le montage (ce n'est pas leur rôle), en cas de doute, il est possible de s'aider des nombreux guides accessibles sur la toile (un exemple parmi tant d'autres).
C'est ainsi le cas dans le InWin 101C où les cartes mini-ITX doivent être fixées sur les entretoises déjà présentes sur le boîtier (pas celles qui doivent être vissées en plus à la main). La plaque métallique arrière (aussi appelée « gasket », « I/O Shield » ou simplement « plaque arrière ») doit donc être fixée directement à la carte mère et non dans l'espace réservé à cet effet sur le boîtier).
De manière générale :
- pour le montage d'une carte mère au format micro-ATX six fixations sont nécessaires ;
- pour le montage d'une carte au format ATX il faudra neuf fixations ;
- le mini-ITX requiert quant à lui quatre fixations.
Il s'agit par ailleurs de ne pas trop serrer les vis et faire en sorte de toutes les serrer avec la même force, toujours dans le but d'éviter un déséquilibre. Les manuels des composants ne détaillant pas précisément le montage (ce n'est pas leur rôle), en cas de doute, il est possible de s'aider des nombreux guides accessibles sur la toile (un exemple parmi tant d'autres).
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